artist residency at Est-Nord-Est Research Centre in Quebec (CA), 2023
En 1962, l'Office National du Film du Canada subventionne la reconstruction du piège pour les bélugas de l'Île-aux-Coudres dans le but de réaliser un film documentaire. Les baleines capturées ne devaient pas être tuées, mais vendues vivants aux océanariums. Au total, vingt furent capturés, dont la plupart moururent en tentant de les vendre.
La conception était celle des Iroquoiens du Saint-Laurent, on croyait qu'elle avait été « améliorée » par les premiers colonisateurs. Tout d'abord, le long d'une ligne droite commençant à une certaine distance en dessous de la laisse de marée haute, des poteaux de dix-huit à vingt pieds de long ont été plantés à des intervalles de deux à trois pieds. Cette ligne s'appelait le « mur ». Environ un demi-mille plus bas, le mur se terminait par un enclos en forme de demi-ovale grossier. Cette zone, appelée la «cour» avait plus d'un mille de largeur sur trois quarts de mille de profondeur, et les poteaux qui l'entouraient étaient rapprochés. Il n'y avait qu'une seule entrée dans cette cour, faisant face au rivage du côté amont de cette « porte » était adjacente à un quart de mile de large, et son cadre en amont, appelé « crochet », était fortement courbé vers l'intérieur comme un gigantesque hameçon. Selon le Ministère de la Culture et des Communications du Québec, « la réalisation de ce film constitue un moment charnière dans l’histoire du documentaire québécois et dans l’émergence d’un cinéma national au Québec » et a été désignée « événement historique ».
La production du film, dont le budget s'élevait à 80,000$, a débuté à l'hiver 1962, pour se terminer l'automne suivant.
Plus de 30 heures de pellicule ont été tournées.